samedi 22 août 2015

Provo River : La petite fille de l'Utah

L'Utah est définitivement pour moi le plus bel état des USA.
Les paysages sont hallucinants comme ici à Bryce Canyon.
Chaque fois que votre route effectue un virage, les paysages changent et vous en prenez plein la vue.
Pour la pêche, outre la Green River, l'Utah possède une autre rivière de grande qualité la Provo River.
Rivière là aussi canalisée par deux barrages, elle possède un profil beaucoup moins "sauvage" que sa grande sœur mais réserve une qualité de pêche vraiment excellente.
Encore une fois, je ne serais pas verni par le débit de la rivière.
Pour subvenir aux besoins de l'irrigation agricole, le débit de la Provo a été démesurément augmenté pour atteindre en ce mois d'août son débit annuel maximum....La rivière est plein bord et pousse très très fort m'empêchant de pêcher la partie la plus "pêchante" entre les deux barrages.
Je me rabattrais donc sur la Lower Provo, un peu moins tendue au niveau du débit mais qui ressemble quand même à celui d'une rivière auvergnate au début mars....
Une autre caractéristique de la Lower Provo, c'est qu'elle est autorisée à toutes formes d'embarcations nautiques et que l'un des loisirs préféré des américains, c'est de descendre les rivières avec les engins les plus improbables.
Plus de 3 000 engins flottants non identifiés descendent la rivière chaque jour. Certains ne sachant maitriser leur esquif finiront carrément contre mes waders et ceux qui connaaissent mon "amour" pour les canoës peuvent imaginer mon état d'esprit et les quelques noms d'oiseaux (en français dans le texte) qui s’échapperont malencontreusement de ma bouche...

Bref, le tungstène sera de sortie et la pêche en bordure apportera de supers résultats.
Les poissons sont présents, des farios de 30 à 45 cm en moyenne, un peu plus petites que celles de la Green River mais TERRIBLEMENT combattifs !!!!

Je me ferais débarbouiller, retourner les hameçons un nombre de fois incalculable !!! Je me ferais également casser par une arc que j'estimerais à plus de 55+ cm, une masse de 2kg+ large comme une carpe..
Coincé sur la bordure à cause du débit de la rivière, chaque combat sera épique, ma 10 pied soie de 4 se fera pliée comme une brindille de noisetier!
Les poissons sont en pleine paluche malgré une pression de pêche qui ici aussi est complètement démesurée : en 500 mètres de rivière je croiserais plus de 8 pêcheurs...
 Bref l'après-midi sera super et que dire de la soirée....On m'avait dit qu'il y avait un coup du soir quasiment tous les soirs sur cette rivière mais très tardif.
Que nenni, dès que le soleil sera passé de l'autre côté de la montagne, les poissons se mettront à gober sur toutes les bordures... Pendant deux heures, je pêcherais en sèche sur des gobages de poissons de entre 25 et 45 cms.

Une soirée mémorable qui sera uniquement gâchée par des fuites innombrables de mon waders 'entre-jambe, pieds, cuisses) qui après seulement une vingtaine de sorties est mort de chez mort. Ces fuites provoqueront chez moi une petite hypothermie après deux heures dans une eau à 12 degrés. Rien de bien grave mais quand les dents se mettent à claquer toutes seules, il vaut mieux stopper ! Bref par magnanisme, je tairais la marque de ce produit, mais plus JAMAIS je ne veut entendre parler de cette marque pour des wadders...
Allez, une dernière photo, d'une belle fario du coup du soir de la Provo
Mon blog va se terminer sur ce reportage, je le reprendrais certainement un jour.
Je remercie tout ceux qui l'ont suivi. Merci pour vos commentaires et j'espère vous avoir fait un peu voyager avec moi. MERCI et à bientôt !!!






lundi 17 août 2015

La Green River : Au royaume des belles

Pour ceux qui ne la connaisse pas, la Green River est un des affluents principal du Colorado.
Elle prend sa source dans le Wyoming et finit sa course dans l'Utah dans le parc National de Canyon Land.
Je la pêcherais dès son entrée dans l'Utah, au pied du barrage de Flaming Gorge.
Une gestion intelligente entre le fournisseur d'électricité et les acteurs du tourisme pêche a permis de créer ce qui pour moi reste le plus beau parcours qu'il m'ait été donné de pêcher aux États-Unis.
La rivière creuse son chemin entre des falaises de granit rouge de plus de 300 mètres de hauteur, proposant un parcours sublime pour les yeux.
Mon arrivée se fera cependant avec beaucoup d’inquiétudes, le tenancier de Trout Creek Flies, le flyshop du coin me dit que la pêche est compliquée et qu'il faudra savoir se montrer habile pour leurrer des poissons devenus là aussi très très chipoteurs. En sortant de la voiture et en enfilant mes waders, je discute (comme cela se fait tout le temps aux USA) avec un couple de personnes âgées qui viennent plusieurs fois par an et depuis des années sur la Green River et qui n'ont pas attrapé un seul poisson depuis deux jours ! Ils me disent qu'ils n'ont jamais vu cela....
Bon, me voilà au parfum, ça va encore être super compliqué comme depuis le début de ce voyage...
Et ce n'est pas faux, je m'approche de la rivière et là dans le grand plat de Little Hole, pas un gobage, pas l'ombre d'un poisson dehors. Ouch, ça commence mal...

Cette matinée sera effectivement assez difficile, le temps est maussade, quelques averses accompagnent ce début de matinée et les poissons sont très très discrets. Pour la première fois sur cette rivière je ne vois et je ne n'entends aucun gobage...
Cependant, en bon français habitué aux rivières "compliquées" je toucherais 4 poissons en nymphe en 7 heures de pêche. Certes ce n'est pas beaucoup mais et c'est ici que l'on voit la magie de cette rivière, c'est poissons sont SUBLIMES !!!
Et oui, vous allez vite comprendre, les poissons et notamment les farios de la Green sont belles, très belles, terriblement belles et en parfaite santé....
La majorité des poissons dépassent facilement les 40 cm pour atteindre régulièrement les 55+.

Cette journée se terminera cependant un peu en queue de poisson, car un orage décidera de nous pourrir toute l'après-midi et malgré une tentative de pêche en fin d'après-midi je finirai absolument trempé, frigorifié mais je ferais la rencontre d'un camarade français (stéphane B.) que j'espère revoir bientôt quelque part dans l'est de la France.
Je termine donc sur un sentiment mitigé. Certes j'ai touché des poissons mais avec beaucoup, beaucoup de difficultés et surtout les touches en nymphe étaient très très subtiles et je comprends pourquoi les pêcheurs éprouvent beaucoup de difficultés à toucher du poisson.
Mais voilà, les choses vont changer et les deux jours suivants seront...inimaginables....
Plus de pluie, plus d’orage, mais un ciel bleu azur, de la chaleur et des farios sur les gravières dans 20 à 40 cm d'eau, qui attendent des petites spens de sedges ou des petites éphémères.
Finies les nymphes, me voilà reparti en sèche à arpenter les bordures (voir ci-dessous)
Pas de gobages, ou très peu, mais les truites sont là, elles attendent le passage de quelque chose d’intéressant pour lever le nez vers la surface.
Et oui, là encore, trouver la bonne mouche sera particulièrement compliqué !!! Finis le nylon en 18ème de l'année dernière, je pècherais jusqu'en 12ème en fluorocarbone avec des mouches sur hameçon de 20!!! Quand je vous dit que cette année c'est compliqué aux States...
Mais voilà, une fois trouvé, le résultat sera fantastique...
En deux jours je toucherais plus de 40 truites entre 45 et 60 cm, en sèche avec des combats de fou, des décrochages, des casses après plus de 15 minutes de bataille, des redescentes de rivières sur 200 mètres avec un poisson planté au milieu des courants profonds. Bref 20 heures de pêche en 2 jours, j'en ressortirais complètement rincé, fourbu, vanné, explosé mais tellement heureux....
Alors voilà je vous laisse quelques photos, je ne suis pas un grand photographe aquatique mais je pense que vous vous rendrez compte de ce que j'appelle les belles de la Green.







Allez, une petite dernière façon Auvergne Passion Mouche, le blog de mon ami Stéphane C. !!

Voilà, 3 jours dans la vie d'un moucheur, mais trois jours encore une fois inoubliables.
Oui c'était compliqué au début, il a fallut chercher, imaginer et trouver une pêche fine dans des secteurs de la rivière où les amateurs de gros indicateurs à pompon ou même à ballons de baudruche ne pouvaient pas prendre de poisson, mais quelles récompenses. Merci mes belles et à bientôt je l'espère !!





samedi 15 août 2015

Yellowstone, là où la nature a toujours le dernier mot

Me revoilà, de nouveau avec une connexion internet !!!
Je suis en retard d'au moins 5 jours et j'ai beaucoup beaucoup d'images et d'émotions à vous faire partager !!!
Mais commençons par cet article sur ma fin de voyage au Yellowstone.
4 jours au Parc Yellowstone et 3 jours de pluie intenses, résultat la Yellowstone River, la Lamar River impraticable....
Je déciderais donc de pêcher le Slough Creek qui était bien teinté


pour un capot retentissant mais avec la rencontre du "toutou" du coin qui avait lui aussi décidé de partir en pêche!! Agrandissez la photo pour mieux voir

 En dernier recours je filerais sur le Soda Butte, un affluent de la Lamar lui aussi très teinté mais, oh bizzarerie de la pêche, toutes les truites étaient de sortie et également tous les pêcheurs aussi.....
Voici quelques photos de deux cutthroats à la robe superbe.

Allez comme je sais que vous êtes fans des paysages, deux photos d'une superbe fin de soirée au Soda Butte.

Sinon, pour la suite, mon séjour sur la Green River dans l'Utah (que je viens d'achever sans connexion internet), je vous promets du très très très lourd....Allez un petit avant-goût....mais pas plus...A très bientôt...




lundi 10 août 2015

Yellowstone, entre gris clair et gris foncé...

Vous préparez un voyage depuis un an, et patatra, le ciel vous tombe sur la tête. 2 jours avant votre arrivée et depuis 4 jours au total, des trombes d'eau s'abattent sur le parc Yellowstone et résultat, les rivières sont complètement impêchables. Aucune possibilité valable dans le Parc, alors direction la Madison River après le Quake Lake à plus de 2h30 de route.
La rivière est vraiment superbe, l'eau est comme partout cette année dans le Montana vraiment beaucoup plus chaude que d'habitude et comme vous pouvez le voir sur la photo, l'orage a menacé toute l'après-midi, rendant la pêche très très problématique encore une fois.
La Madison est la rivière de replis lorsque tout est impraticable, résultat hier dans toute la journée, j'ai dû croiser plus de 60 pêcheurs. Pour faire simple, en moyenne, un pêcheur tous les 100 mètres de rivières sur chaque berge. Une pression incroyable...
Cependant, j'arriverais à pas mal tirer mon épingle du jeu et je toucherais une trentaine de poissons avec plus d'une vingtaine dépassant les 35/40 cms.


 Certes, la majorité d'entre eux seront des white-fishs qui me feront des combats tout en puissance de folie, mais je ramènerais à l'épuisette quelques superbes arc en ciel en fin de journée et je décrocherais une magnifique farios de plus de 50cm....

Il fallait pêcher là où les autres pêcheurs avec leur indicateur "balle de pingpong" ne pouvaient pas aller. Les coins compliqués entre les cailloux. La pêche était très difficile, les touches très très subtiles mais le résultat est quand même très intéressant et la bagarre en pleine eau avec ces poissons sauvages vraiment dantesque..
Je vous laisse avec de belles images typiques du Montana et de cette sublime vallée de la Madison. Pour ma part, la journée d'aujourd'hui s'annonce encore très très compliquée niveau pêche car tout est encore marron et Jessy (et je la comprends) n'ai pas chaude pour se reprendre les 5h de route aller/retour pour aller à la Madison. Et vous savez quoi ? Pour mon séjour sur la Green River, ils annoncent.....de la PLUIE pendant les 3 jours !!!




vendredi 7 août 2015

Missouri River, guide de pêche ça ne s'improvise pas !!

Captain, captain, banc de sable droit devant !!!
Captain, Captain, on s'approche dangereusement de la berge !!!!
Convaincu qu'il suffise de louer un bateau pour savoir le manœuvrer est une lourde erreur....
Et pourtant pour notre anniversaire de mariage, ma femme n'a pas ménagé sa peine pour essayer de mettre ce fichu bateau en face des belles veines d'eau..
La journée s'annonçait agréable, température fraiche le matin, et aucune précipitation en vue alors que nous approchions de Craig et de son magasin des Headhunters.
Informations prises et achat des mouches qui marchent (qui ne marcheront pas du tout !!) et nous voilà parti sur le bateau.... enfin "parti" est un bien grand mot....
Nos premières trois heures se ne seront que crise de nerf entre ma femme qui ne pouvait pas (à juste titre) manœuvrer ces deux fichues rames de plus de 20 kg chacune et moi qui pestait de ne pas pouvoir pêcher ces belles veines d'eau avec un bateau à la dérive et un capitaine qui ne pouvait maitriser sa lourde embarcation.
Mais ma femme est exceptionnelle, et après quelques heures de grosse galère elle réussira à nous échouer sur des radiers où je pourrais pêcher en wadding de façon plus optimal pour tous les deux.
Certes, ce ne sera pas la pêche en bateau classique mais nous éviterons la grosse catastrophe et cela même si nous l'avons frôlé de peu après une perte d'ancre au milieu de la rivière m'obligeant à un plongeon  pour rabattre le bateau sur la bordure...
Et pour couronner le tout un vent force 8 à 9 se mit à se lever rendant le lancer amont absolument impossible !!!!
Bref, je pensais bien faire une grosse capote des familles, mais alors que je ne m'y attendais plus et que j'essayais au mieux de guider mon capitaine pour éviter le trentième échouage, une grosse tirée sur ma ligne laissée à l'abandon me rappelait que j'étais aussi venu pour pêcher !

Bref au niveau pêche, et vu les circonstances, je trouve que je me suis bien débrouillé !!!
Je toucherais 9 arcs en ciel entre 40 et 55 cm.  De vraies torpilles !!
Allez, cette journée d'anniversaire sera inoubliable !!! On a frôlé la catastrophe maritime, le divorce au milieu de l'eau, mais on revient heureux tout les deux de ce moment sublime au milieu de paysage sublime dont je vous laisse quelques photos !!




 Cet après-midi, direction Yellowstone mais là aussi ça ne sera pas simple car de gros orages sont attendus et la rivière est bien mâchée...Décidément cette année , rien ne me sera épargné....





mercredi 5 août 2015

Le complexe de Missoula

A la pêche, si on est sûr d'une chose c'est que l'on est sûr de rien.......
Les deux années précédentes la pêche à Missoula était facile, très facile peut-être même trop facile...
Cette année c'est une autre paire de manches !!!
Les poissons sont joueurs, cachotiers, compliqués, sélectifs voir très sélectifs...

En 2013 et 2014, la pêche dans ces jolis courants et devant chaque pierre du Rock Creek, il suffisait de passer à peu près correctement une nymphe quelconque, et hop un joli poisson d'une moyenne de 25-30 cm se pendait quasiment tout seul au bout du premier casque d'or venu. Cette année QUE NENNI !!!
Et pourtant, j en ai passé des centaines d'heures à monter des nymphes de toutes les couleurs de toutes les tailles de toutes les brillances, j'en ai fait des stages avec mon ami Steph pour m'entraîner à la nymphe au fil, mais cette année les truites du Rock Creek et de la Blackfoot me mettent sérieusement à l'épreuve. Hier matin en 4 heures de pêche, je ne prendrais qu'une seule truite en nymphe, une petite fario de 15 cm...
Je me suis acheté cette super canne de 10 pied soie de 4 pour pêcher au fil, j'étais sûr de faire un "carton" et bien encore j'étais sûr de rien.

Les poissons étaient bien là, forcément, ils montaient sur ma sèche de mon montage sèche nymphe, mais encore une fois beaucoup, beaucoup de petits poissons et pas une tirée sur mes billes....
Même les white fish qui d'habitude se ruent sur vos tungstènes, vous tapent dans les nymphes sans les prendre...
Alors je prends le partie de pêcher en sêche mais là aussi, même si je ferais monter énormément de poissons, j'aurais toutes les peines du monde à les accrocher à mon hameçon. Refus, ferrage trop tardif, trop rapide, noyage de sèche....que ces poissons sont joueurs !!
Je prendrais deux jolis poissons que voici.






Une belle cut et une arc aux jolis couleurs.
L'année dernière ces poissons étaient la norme, cette année il faut se bagarrer pour les toucher !!
Ce matin rebelote, je pars sur le cours supérieur de la Blackfoot, espérant toucher de plus gros poissons mais le début de matinée s'avérera encore beaucoup plus compliqué que la veille. 2 heures de pêche et capote absolue....
C'est alors que vers 9 heures et changeant pour la centième fois de nymphe je toucherais en 30 minutes une 15 de white fishs entre 30 et 50 cm,

et cette jolie Cut,
et je me ferais débarbouiller par un monstre, que je tiendrais 5-10 minutes dans un courant profond et puissant sans jamais pouvoir le décrocher du fond. Je voulais du gros, j en ai eu un, mais je ne l'ai pas vu....
Le monstre est là-bas au fond de la photo avec une nymphe tungstène n°4 sur hameçon n°10  Caleri 123 BL+. Si vous le croisez un jour, demandez lui de me la rendre....

Aller à bientôt, demain on va faire un tour de bateau avec Jessy sur la Missouri River !!! On nous annonce de gros poissons mais là aussi sacrément chipoteurs cette année.